PNR Boucles de la Seine normandePNR Boucles de la Seine normande Maison du Parc
©PNR Boucles de la Seine normande|RT
Le Parc Naturel Régional

des boucles de la Seine normande

Crée en 1974, le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande a pour objectif principal de soutenir la politique de protection de l’environnement, de l’aménagement du territoire et du développement économique. Il a également un rôle social en participant à l’éducation et la formation du public sur la thématique environnementale. Son territoire est composé de 77 communes (45 en Seine-Maritime et 32 dans l’Eure) sur une superficie de 90 900 hectares et une population de 110 000 habitants.

Au cœur du Parc Régional, la Maison du Parc, ouverte d’avril à septembre, fournit des renseignements touristiques, propose un service de location de vélos classiques et électriques. Des tables de pique-nique sont également mises à disposition des visiteurs. Une carte interactive a été créée pour identifier les lieux d’observation des oiseaux ainsi qu’une brochure avec les différentes espèces du territoire. Le parc propose également des ateliers ou des formations à retrouver sur son agenda comme par exemple une activité vannerie. Il est proposé aux hébergeurs du territoire de fabriquer une mangeoire à oiseaux pour son gîte.

Plusieurs circuits et randonnées permettent également de découvrir les alentours de la Maison du Parc : « ferme et coteau » ou encore la randonnée VTT de 33Km pour découvrir les bords de Seine et la forêt de Brotonne. Le territoire du Parc est également traversé par La Seine à Vélo reliant Troyes au Havre et Deauville. Enfin, les routes des fruits et des chaumières, deux routes touristiques de plus de cinquante kilomètres, permettent de découvrir les vergers, les arboriculteurs et le patrimoine bâti local.

Les différentes actions du Parc

  • Préserver et valoriser le patrimoine naturel et culturel avec par exemple l’habitat traditionnel, les ponts et les bacs ou encore les cités-jardins. La ligne Barentin-Caudebec est mise en service en 1879. Plusieurs haltes et gares sont construites à cette époque dont celle de Yainville-Jumièges. Pour attirer la main d’œuvre ouvrière, les industriels construisent des cités-jardins. C’est ainsi qu’est créée la cité-jardin du Trait en 1917 avec l’arrivée du chantier naval la même année ;
  • Favoriser le développement économique et le cadre de vie ;
  • Aménager le territoire comme par l’identification des corridors écologiques que forment les trames vertes et bleues. En les identifiant, le parc les inclut dans les documents d’urbanisme pour les préserver. Une trame restaurée permet à la nature de mieux fonctionner.
  • Informer et sensibiliser habitants et visiteurs à la biodiversité du territoire : l’outil Biodiv en Seine permet au grand public de connaitre la biodiversité du territoire liés aux nombreux milieux et paysages du parc : plateaux crayeux aux fonds des vallées, côteaux calcaires, terrasses alluviales, massifs boisés domaniaux ou privés, etc… ;
  • Conduire des actions expérimentales ou innovantes comme la mise en place de la nouvelle chaufferie.

La Maison du Parc

Arrivée en 1992 sur le site de la « Ferme de la Côte », du nom de son ancien propriétaire Charles Delahaye, à Notre Dame-de-Bliquetuit, la cinquantaine d’agents du parc commençaient à se sentir à l’étroit dans des bâtiments vétustes. Ces derniers ne correspondaient plus aux normes actuelles en termes d’isolation et de sécurité : accessibilité aux personnes handicapées, réglementation des ERP, incendie, etc… C’est pourquoi en 2010, un projet de rénovation du parc émerge.

En 2013, un architecte est recruté avec pour objectif principal de réduire l’empreinte carbone du site en isolant les bâtiments et en améliorant leurs systèmes de chauffage. En ligne de mire, l’optimisation des conditions d’accueil du public, des agents et des collections ainsi que la mise en valeur des bâtiments. En 2019, l’appel d’offre est enfin signé et les travaux débutèrent à l’automne 2020 pour être inauguré en octobre 2023.

Un patrimoine bâti sauvegardé

A l’entrée de la maison du parc, le bâtiment accueillant les stagiaires et le pressoir n’ont pour le moment pas été rénovés. Le pressoir est ouvert et libre d’accès avec une exposition permanente sur l’histoire de la pomme et du cidre intitulé « la pomme normande, quelle histoire ! ». Différents panneaux d’informations permettent au public d’améliorer leur connaissance sur des sujets aussi divers que les différentes variétés de pommes, leurs récoltes et l’entretien des vergers. Au milieu de la pièce, un tour à piler destiné à écraser les pommes et une presse à longue étreinte dont l’objectif est de récupérer le jus font partie de l’Ethnothèque, musée des Boucles de la Seine Normande. On retrouve également des témoignages d’habitants sur l’usage du cidre.

La grange du XVIIè siècle, devenue salle de réunion a elle été complétement réhabilitée selon les normes de haute performance énergétique. Le plafond et les murs sont désormais constitués d’un mélange de chanvre, de coton et de lin garantissant une isolation performante. Elle est également raccordée à une chaufferie bois comme l’ensemble des bâtiments qui possède chacun leur propre station de chauffage.

Viennent ensuite le manoir et sa charreterie. Datant de la fin du XVème siècle-début XVIème, c’était autrefois le bâtiment principal d’habitation constitué d’une façade principale à pans de bois. Les bâtiments ont également été restaurés avec des matériaux biosourcés mais en gardant bien entendu leur aspect historique.

Un modèle d'innovation

La chaufferie est au cœur même de l’objectif de réduction de l’empreinte carbone de la Maison du Parc. Autrefois alimentés en gaz, les bâtiments sont désormais chauffés par du bois déchiqueté d’origine agricole et forestier. Pour l’ensemble des bâtiments, les besoins sont estimés à 30 tonnes par an et la ressource est essentiellement locale. L’objectif est de travailler essentiellement avec des agriculteurs des boucles de la Seine.

Par ce système de chaufferie véritablement innovant, le parc rentre dans son rôle de précurseur et de modèle pour les autres territoires. Il est possible d’organiser des visites en petits groupes auprès des entreprises qui désirent s’informer sur ce système de chaufferie.

 

L’éthnothèque, musée des Boucles de la Seine Normande

12 000 objets conservés

Enfin, le dernier bâtiment : l’éthnothèque, musée des Boucles de la Seine Normande est un musée (non ouvert au public) qui concentre 12 000 objets des métiers de l’artisanat et de l’agriculture du XIXè siècle à la moitié du XXè. Véritable source d’inspiration par leur faible production en carbone, ils permettent d’imaginer les outils de demain et une solution durable au regard des enjeux écologiques.

Des ateliers sont également mis en place pour montrer les gestes et savoir-faire de l’époque comme par exemple l’usage de la faux. L’idée n’est pas de revenir en arrière mais de voir comment faire évoluer les usages, de faire un lien entre les objets du musée et nos besoins du quotidien.

Les routes des fruits

et des chaumières

La route des fruits est une route touristique en bord de Seine qui part du parc à Notre-Dame de Bliquetuit jusqu’à Duclair en passant par Jumièges sur 25km. Le long du parcours, vous prendrez plusieurs bacs et traverserez de nombreux vergers où se mêlent pruniers, pommiers et cerisiers ou autres fruits. Pendant la période des récoltes, il est possible d’acheter ces produits locaux directement à la barrière chez le producteur à des prix très attractifs. Les caractéristiques géographiques de cette boucle de la Seine en font un lieu propice à l’arboriculture avec des falaises réfléchissant la lumière du soleil et protégeant du vent. Les précipitations sont donc moins abondantes et les températures y sont plus douces. En fonction de la saison, les fruits récoltés ne seront pas les mêmes puisque de juillet à septembre, la période est plutôt consacrée aux prunes et aux fruits rouges alors qu’en automne les pommes et les poires sont à privilégier.

La route des chaumières est un itinéraire de charme permettant de contempler le patrimoine bâti traditionnel construit avec des matériaux locaux. On en comptabilise une centaine sur la route. Elles permettaient à l’époque d’avoir un toit à moindre coût pour des agriculteurs souvent pauvres. L’ossature ainsi que les colombages sont issus des bois voisins, les tiges des roseaux de la vallée de Seine couvrent son toit, les fondations de la chaumière et son soubassement proviennent du silex et des blocs de calcaire du sous-sol environnant. Le torchis de remplissage est fabriqué à partir du limon. Les iris percent sur les faîtages.

 

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