Darnetal Bois Du Roule Mare 342 CompDarnetal Bois Du Roule Mare 342 Comp
©Darnetal Bois Du Roule Mare 342 Comp|Alan Aubry - Métropole Rouen Normandie

Les Espaces Naturels Sensibles

dans la Métropole de Rouen

La Métropole de Rouen compte 5 espaces naturels sensibles sur les 29 sites gérés par le Département de Seine-Maritime dont 22 ouverts au public.

Connaître

les Espaces Naturels Sensibles

Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) sont des milieux qui présentent un intérêt écologique et paysager. Ils nécessitent donc une protection et une gestion particulière, confiées aux départements, ici cette mission est menée par le CEN (Conservatoire d’Espaces Naturels de Normandie). Ce sont des sites préservés de plus de 2 700 hectares qui comprennent des bois, des prairies, des coteaux calcaires et des zones humides. Ils représentent un potentiel de développement économique en favorisant le tourisme tout en jouant un rôle environnemental majeur.

La mise en œuvre de cette politique de protection des espaces naturels vise à répondre à deux grands objectifs :

  • Préserver les espèces, les milieux naturels et les fonctionnalités écologiques des écosystèmes ;
  • Sensibiliser quand à la richesse et à l’importance de la biodiversité, via l’ouverture et l’aménagement des sites.

Le Bois du Roule

à Darnétal

Acheté en 1935 par la commune de Darnetal, il a été en partie façonné pendant la guerre de 39-45. Les troupes allemandes le défrichèrent en partie pour créer un dépôt de munition. Après la guerre, les baraquements construits en bois ont été réutilisés pour abriter un centre aéré. Surplombant la côte du Roule, il offre un panorama exceptionnel sur la ville de Rouen et la Vallée de l’Aubette. Au printemps, les Jacinthes des bois envahissent le sous-bois le tapissant d’un manteau violet. Une multitude d’essences d’arbres prolifèrent : chêne, hêtre, bouleau, etc.… favorisant le développement de diverses espèces d’oiseaux.

La Côte du Roule

Vallée de l’Aubette

Il s’agit d’un des premiers Espaces Naturels Sensibles créé en 1996 dans la vallée de l’Aubette. Principalement constitué de pelouses calcaires, ce site offre une grande diversité d’orchidées. Mais ce sont également des ourlets et des fruticées qui favorisent l’accueil d’une diversité floristique et faunistique importante. Des actions de pâturage sont organisées en fonction des saisons pour maintenir son écosystème. Ce milieu est exposé plein sud avec une faune et une flore particulière : beaucoup de papillons dont des espèces menacées. Le site est composé à moitié de pelouses calcaires et de boisements. Le pâturage et le déboisement permettent de contenir le développement de la forêt. Des chevaux sont utilisés pour restaurer la parcelle et retrouver de la pelouse calcicole en mangeant les pousses d’arbres naissantes.

Les îles et berges

d’Elbeuf à Saint-Etienne-du-Rouvray

Les îles et berges s’étirent sur une vingtaine de kilomètres et s’étendent sur plusieurs communes en amont de la boucle d’Elbeuf jusqu’en aval au niveau de Saint-Etienne-du-Rouvray/Belbeuf.

L’habitat est occupé à 60% de forêts alluviales et le reste se compose de milieux aquatiques et de vasières. Les sites restent relativement sauvages car ils sont peu accessibles. On y observe 14 espèces végétales et 2 espèces animales invasives. Le travail humain consiste donc principalement à limiter l’envasement, la fermeture des mares et éviter l’embroussaillement. On trouve une dizaine d’îles avec d’anciens boisements alluviaux contenant des variétés intéressantes comme le peuplier noir.

Les roches

d'Orival

Étendues sur une centaine d’hectares, les roches d’Orival abritent de très nombreuses espèces d’orchidées et des espèces méridionales : la mante religieuse, le lézard vert, la cigale des montagnes, des criquets et des sauterelles. Ces falaises blanches aux pentes rudes sont formées de boisements et de pelouses calcicoles. Cet ensemble de coteaux et de falaises calcaires qui surplombent Rouen en font un des sites les plus riches en termes d’orchidées avec une trentaine d’espèces recensées.

C’est un site avec aussi avec un patrimoine culturel et historique : on retrouve des habitats troglodytes creusés dans les craies du XVIIème siècle à la seconde mondiale. On a également un camp gallo-romain, le château Fouet édifié par Richard cœur de lion et des grottes avec des peintures rupestres du néolithique.

L’accès au souterrain est strictement interdit. Cependant le Département propose ponctuellement des animations permettant de découvrir le monde secret de ces mammifères dans l’enceinte du parc.

Les souterrains de l’abbaye

de Jumièges

Dans l’enceinte du parc de l’Abbaye de Jumièges, sous les ruines se trouvent des souterrains favorables au développement des colonies de chauve-souris. Véritable lieu de reproduction et d’hibernation, le département à mit en place des actions de protection et de préservation pour maintenir un habitat favorable. On dénombre actuellement plus de mille individus de Grand rhinolophe et de Murin à oreilles échancrées, deux espèces qui se partagent les souterrains pour se reproduire. D’autres espèces coexistent également : la Pipistrelle commune, le Grand Murin et le Murin à Moustache.