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©Hôtel de Bourgtheroulde, Rouen

Les hôtels particuliers à Rouen

Vous connaissez très certainement Rouen pour ses nombreuses églises ou maisons à pans de bois, mais saviez vous que bon nombre d’hôtels particuliers à Rouen sont des joyaux architecturaux ? Partez à la découverte de ces bâtiments et de leur histoire.

Hôtel de Bourgtheroulde

Il est très certainement le plus connu des hôtels particuliers à Rouen. L’Hôtel de Bourgtheroulde, aujourd’hui reconverti en hôtel 5 étoiles, avait pour vocation première d’être un hôtel particulier. Construit par la famille Le Roux au XVIe siècle, il est composé d’une façade principale dans la cour intérieure avec des éléments architecturaux de style gothique et d’une galerie en forme de loggia typique de la première Renaissance en Normandie.

Donnant sur la place de la Pucelle, le porche d’entrée est décoré des deux léopards soutenant les armes de la famille Le Roux et du porc-épic symbole du roi Louis XII.

La galerie intérieure appelée la Galerie d’Aumale est inspirée de la Renaissance italienne. Elle est ornée de bas-reliefs sculptés dans la pierre représentant les six scènes allégoriques des Triomphes de Pétrarque. Au registre inférieur, les ornements montrent une scène historique contemporaine du monument, l’entrevue du Camp du Drap d’Or : première rencontre entre François Ier, roi de France, et Henri VIII, roi d’Angleterre.

Si vous souhaitez découvrir cet édifice, la cour intérieure est accessible.

Hôtel d’Aligre

Direction le quartier des antiquaires pour découvrir ce second édifice. Situé au numéro 30 de la rue Damiette, l’Hôtel d’Aligre se cache derrière un grand porche en pierre sculptée ornée d’une tête Hercule coiffée de la peau du lion de Némée.

Ouvert chaque année lors des Journées du Patrimoine, l’hôtel dispose d’une double cour intérieure et d’un jardin à l’arrière de la demeure. Construit à la fin du XVIe siècle par le trésorier-secrétaire de Catherine de Médicis, il accueillera notamment Lord Clarendon, ministre en exil du Roi d’Angleterre. C’est sous l’Empire que la bâtisse revient à la famille des Marquis de Pomeureu d’Aligre.

Inscrit partiellement au titre des Monuments Historiques, il abrite aujourd’hui des logements et des bureaux. Sa façade sur cour est totalement réalisée en pierre de taille et est ornée de décors sculptés dont un médaillon encadré par deux femmes. La façade sur jardin, visible depuis l’entrée sud de l’aître Saint-Maclou, est en briques, seuls les encadrements de fenêtres sont en pierre. L’hôtel d’Aligre est le seul témoignage d’un hôtel particulier à Rouen datant de l’époque d’Henri IV.

Hôtel de Girancourt

Non loin de la Gare de Rouen et du Square Verdrel, le 48 de la rue Saint-Patrice cache un hôtel particulier construit dans les années 1650. À l’origine, son appellation était l’hôtel Maynet, du nom de Léon Maynet, Vicomte de Rouen et conseiller au Parlement. Le quartier de la rue Saint-Patrice était autrefois un quartier de noblesse de robe et de familles parlementaires, qui conserve de nombreuses riches bâtisses.

Celle-ci présente une belle façade en pierre de style Louis XIII, ornée de pilastres, de corniches et d’une belle lucarne décorée de guirlandes de fruits et d’un fronton semi-circulaire. À noter, la présence d’un oriol, petit belvédère en bois recouvert d’ardoises, qui pouvait avoir plusieurs usages. Depuis le Moyen-Âge, les habitants venaient y trouver un peu d’air ; les armateurs trouvaient là un moyen pratique de surveiller les mouvements de bateaux sur le port, profitant d’une vue à 360 degrés.

Abandonné dans les années 1980, celui-ci a été entièrement restauré. La restauration a duré presque 10 ans et a permis de remettre en état l‘aile centrale qui date du XVIIIe siècle. Visible depuis la rue, l’hôtel particulier de Girancourt est un trésor caché du centre-ville de Rouen.

Hôtel Romé

C’est à deux pas de la Cathédrale mais à l’abri du regard des visiteurs, que se cache cet hôtel particulier. L’hôtel Romé est niché dans le passage Maurice Lenfant, entre la rue des Carmes et la rue Saint-Romain.

Construit à partir de 1525, il a été la résidence principale de Nicolas Romé, sieur de Fresquiennes, baron du Bec-Crespin et conseiller du roi. Le souverain fit acheter cet hôtel en 1589 pour abriter la Chambre des Comptes qui y resta jusqu’à sa suppression en 1791.

Fortement endommagé par une bombe et un incendie consécutif lors des bombardements de 1944, il ne reste de ce bâtiment que la façade du rez-de-chaussée et du premier étage. Ces vestiges sont révélateurs de l’apparition de la Renaissance en Normandie dès le début du XVIe siècle. Les décors ciselés des colonnes et statuettes témoignent du savoir-faire des sculpteurs rouennais de cette époque.

L’hôtel abrite aujourd’hui L’Odas, un restaurant gastronomique étoilé par le guide Michelin.

Hôtel d’Hocqueville

Suite à la destruction du château fort de Philippe-Auguste durant le XVIIe siècle, la place vacante va permettre la construction de plusieurs riches demeures, dont l’Hôtel d’Hocqueville. Sur les ruines de l’ancienne prison du château, la bâtisse est construite à partir de 1659 par Pierre Becdelièvre, sieur d’Hocqueville.

Rare hôtel particulier de Rouen entièrement construit en pierre de taille, il a la particularité d’être bâti sur un dénivelé et de surplomber le square Verdrel de toute sa masse. L’architecte a choisi de placer le bâtiment à gauche de l’entrée principale de la rue Faucon : en entrant le visiteur avait devant lui, non pas une habitation, mais une terrasse et un jardin, existants encore aujourd’hui.

Aujourd’hui, l’hôtel d’Hocqueville abrite le musée de la Céramique et ses 5000 pièces de collection. Ouvert gratuitement au public, n’hésitez pas à passer le porche de cet hôtel particulier. Continuez votre visite dans les riches collections du musée et profitez du jardin, havre de paix dans la ville.

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