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Robec et Aubette, sur la Route des Moulins

à Rouen
5.4 km
3h
Moyen
  • Prenant leurs sources à l’est de l’agglomération rouennaise, le Robec et l'Aubette qui se jettent dans la Seine à Rouen après un cheminement d’une dizaine de kilomètres, ont, depuis le Moyen Age, joué un rôle fondamental dans l’essor économique des communes traversées. Grâce à l’énergie hydraulique fournie par les deux cours d’eau, des dizaines de moulins ont pu s’implanter le long des berges et prospérer au rythme des roues à aubes pendant près de mille ans. Dans le même temps, la présence...
    Prenant leurs sources à l’est de l’agglomération rouennaise, le Robec et l'Aubette qui se jettent dans la Seine à Rouen après un cheminement d’une dizaine de kilomètres, ont, depuis le Moyen Age, joué un rôle fondamental dans l’essor économique des communes traversées. Grâce à l’énergie hydraulique fournie par les deux cours d’eau, des dizaines de moulins ont pu s’implanter le long des berges et prospérer au rythme des roues à aubes pendant près de mille ans. Dans le même temps, la présence des deux rivières a permis à de nombreuses activités nécessitant l’emploi de l’eau pour le traitement des matières premières produites dans les campagnes environnantes, de s’installer et de se développer. Parmi celles-ci, le textile est sans conteste la production qui va le plus profondément marquer le territoire. Entre l'hôtel de ville de Rouen et la mairie de Darnétal, suivez les deux cours d'eau qui vous révèlent leurs secrets!
  • Départ
    Rouen
  • Documentation
    Les fichiers GPX / KML vous permettent d'exporter le tracé de votre randonnée sur votre GPS (ou autre outil de navigation)
  • Clientèles acceptées
    • Individuels
Points d'intérêt
1 Point de départ
Vous démarrez votre parcours devant l'hôtel de ville.
Accès en transports en commun:
- Ligne Fast F1 et F2 Arrêt Hôtel de Ville
- Bus : 5, 6, 11, 13, 20, 305 Arrêt Hôtel de Ville
- Station Cy'Clic Hôtel de Ville
- Métro : Arrêt à Palais de Justice
2 Retour au point de départ
A la fin de votre balade, dirigez-vous vers l'arrêt de bus "Mairie de Darnétal", et prenez le TEOR qui vous ramène dans le centre-ville de Rouen.
Pour acheter votre titre de transport par SMS, envoyez le code V1 au 93000 et recevez votre Titre SMS 1 voyage. Il est valable 1h sur tout le réseau Astuce au prix de 1,70 €.
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3 Abbatiale Saint Ouen
Fondée vers 750, l'abbaye de Saint-Ouen fut l'un des plus puissants monastères bénédictins de Normandie. Après la Révolution, la municipalité s'installe dans l'ancien dortoir des moines, beau bâtiment classique du milieu du XVIIIe siècle. L'église abbatiale, que beaucoup de visiteurs prennent pour la cathédrale tant ses proportions sont majestueuses, se dresse au sein des anciens jardins du couvent.
Bien que sa construction ait duré plus de deux siècles, l'édifice présente une remarquable unité car ses bâtisseurs successifs ont su rester fidèles au projet original. Saint-Ouen est ainsi l'un des rares exemples du gothique rayonnant. Ses proportions sont imposantes : 137m de long sous 33m de voûtes.
L'intérieur vous émerveillera par son architecture élancée et sa luminosité exceptionnelle. Une série de 80 vitraux d'origine orne encore les trois niveaux de l'église.
Le grand orgue, dernier des grands instruments réalisés par Cavaillé-Coll, autre titre de gloire de Saint Ouen, est l'un des instruments les plus enregistrés au monde.
Outils d'aide à la visite pour les visiteurs déficients visuels sur simple demande à l’accueil.
Source : ville de Rouen

Au Moyen-âge, les religieux de l'abbaye de Saint-Ouen étaient propriétaires de terres, mais aussi de moulins. Situé sur le cours du Robec, rue du Père-Adam, au débouché de la rue Saint-Nicolas, le moulin de Saint-Ouen faisait partie de leurs possessions. On le retrouve dans plusieurs textes sous le nom de Grand-Moulin-de-Saint-Ouen. Il a été donné à l'abbaye en 996, par Richard II. Il est dit à ce moment juxta Rothomagum, c'est à dire jouxtant Rouen. Il a disparu au début du XXe siècle.
Copyrignt Jacques Tanguy.
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4 Passage des Anciens Moulins
Le Robec tel qu'on le connaît aujourd'hui a a été recouvert et dévié de son cours d'origine en 1941. Son lit traversait l’actuel Passage des anciens moulins qui comprend, au fond, l'axe de la roue à aubes du Grand Moulin de la ville. L'imposant bâtiment en pierre à quatre niveaux, dont dépendait ce moulin, servait de grenier à blé. L'entrée de ce bâtiment du 15e siècle se trouvait de l'autre côté.

A l'angle du passage et de la place de l'Etameur, se trouve une maison en pan-de-bois rouge, dont les combles ont été aménagés en grenier-étente. La rue Eau de Robec que vous allez emprunter, en offre de nombreux exemples qui rappellent l'activité textile du secteur. Ces greniers ouverts, aménagés à partir du 18e siècle, permettaient de faire sécher les étoffes à l'abri des intempéries.
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5 La rue Eau de Robec et le Musée National de l'Education
La rue Eau-de-Robec, qui abrite le Musée national de l'éducation, accueillait jusqu’au début du 20e siècle des activités de draperie. Dès le 12e siècle, foulons et teinturiers, gros consommateurs d’eau, s’installent sur ses rives.
En 1941, le Robec est enterré, canalisé et détourné. Un cours d’eau artificiel rappelle aujourd’hui son tracé d’origine.
À partir du milieu du 19e siècle, par manque d’entretien, l’habitat du quartier devient insalubre et les logements des ouvriers sont de véritables taudis. Une requalification de la rue et des immeubles intervient dans les années 1980.
L’imposante maison en pan-de-bois de la fin du 15e siècle, située à l’angle des rues Eau-de-Robec et Ruissel, appartenait probablement à un riche drapier. Bien que délabrée, elle abrite au 19e siècle un assommoir (bistrot) sous le nom de Salle des Mariages, car nombre d’unions illégitimes y sont célébrées. Dans sa cour, est découverte une façade Renaissance sauvée et remontée en 1967 rue du Ruissel, nommée Pavillon des Vertus, en référence à ses statues.
Cette maison accueille depuis 1983 ce musée dédié à l’histoire de l’éducation du 17e siècle à nos jours, à travers d'exceptionnelles collections de peintures, gravures, mobiliers et matériel scolaires. Vous y trouverez une salle de classe telle qu'elle était en 1900.
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6 Eglise Saint Vivien
A l'origine, ce n'était qu'une petite chapelle en dehors de la ville. Elle a été entièrement rebâtie en 1358 et agrandie au milieu du XVe siècle, puis au début du XVIe siècle. Elle est formée de trois nefs voûtées, qui à l'époque était en bois, en forme d'église-halle. Pendant la période révolutionnaire, l'église a été fermée, son mobilier dispersé et elle est devenue fabrique de salpêtre (utilisé pour faire de la poudre à canon). Elle a été rendue au culte en 1802 et a abondamment été restaurée entre 1855 et 1892.
Source Jacques Tanguy
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7 Le CHU - Hôpital Charles Nicolle
A cet emplacement au 17e siècle est construit le Bureau des Pauvres Valides, lieu d'assistance pour les mendiants, les vieillards, les infirmes... A gauche de l'entrée rue de Germont, on peut voir les vestiges d'un tour d'abandon des nouveaux nés.

Cour d'honneur
Devenu hôpital général, des constructions en dur sont construites autour de cette cour. Les ailes sud et est datent du 17e siècle. Le bâtiment sud accueillait le réfectoire des hommes. L'aile nord est réalisée au 18e siècle. Bien évidemment les hommes et les femmes étaient strictement séparés. Le personnel se composait de religieuses qui vivaient dans l'enceinte de l'hôpital et d'officiers surveillants pour les hommes.
L'hôpital s'agrandit peu à peu et voit son premier service médical s'installer avec la création de la maternité au 19e siècle, puis des services liées aux maladies contagieuses. Dans la 2ème moitié du 20e siècle, il prend le nom de Charles Nicolle et absorbe petit à petit les services de l'Hôtel-Dieu traditionnellement dévolu aux malades. Ce dernier est fermé en 1988.

La chapelle
Elle a été réalisée à la fin du 18e siècle dans une architecture néo-classique, architecture qui s'inspire des temples de l'Antiquité.
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8 L'Aubette
Comme le Robec, cette petite rivière traversait le secteur est de Rouen. De sa source à Saint-Aubin Epinay, son cours que l'on peut voir ici se poursuivait dans le quartier Saint-Marc pour se jeter dans la Seine au niveau de l'île Lacroix. Comme sa consoeur le Robec, elle servait à faire fonctionner de nombreuses manufactures grâce à son énergie hydraulique.
9 Teinturerie Auvray
Réputée pour sa production de drap depuis le Moyen Age, Rouen connaît à partir de la fin du XVIIIe siècle un regain de notoriété grâce à la fabrication de toiles de coton teintes. La teinturerie Auvray, aujourd'hui transformée en auberge de jeunesse, demeure un témoin unique de ce pan de l’industrie textile de l’agglomération rouennaise.
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10 Le Moulin des Dames de Saint Amand
Le moulin des Dames de Saint-Amand tient son nom de l'abbaye des bénédictines de Saint-Amand fondée en 1030. Comme les autres grands établissements religieux rouennais, l’abbaye de Saint-Amand possèdait son propre moulin construit le long du Robec. Sous l'Ancien Régime, seuls la Ville de Rouen, le clergé et la noblesse avaient le droit de moudre le blé. A la fin du 19e siècle, il est converti en fabrique textile jusque dans les années 1980. Le bâtiment que l'on voit aujourd'hui est la version reconstruite au 19e siècle.
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11 La Chartreuse de la rose
Apparu en 1084, l’ordre religieux des Chartreux est régi par des règles de vie très austères imposant à ses membres une existence quasi-érémitique. Entre 1386 et 1683, la chartreuse Notre-Dame-de-la-Rose implantée entre Aubette et Robec, offre pour la quinzaine de moines qui l’habitent le cadre idéal dans leur recherche de Dieu. Ils y resteront jusqu'en 1683 et rejoindront le monastère des Chartreux de Petit-Quevilly. Les bâtiments de la Chartreuse de la Rose sont démantelés. Seul vestige conséquent : le bâtiment qui servait de réfectoire dominical ou de salle capitulaire, transformé au 19e siècle en séchoir pour les étoffes.
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12 Moulin de la Pannevert
Au nombre de 16 en 1828, les moulins implantés sur le Robec vont un à un disparaître au profit de la machine à vapeur. Le vieux moulin de la Pannevert, signalé par les archives municipales en 1409, reste l’un des derniers témoins de ces installations hydrauliques. Comme beaucoup de moulins du Robec, celui de la Pannevert va régulièrement changer d’usage en fonction de ses propriétaires et de l’environnement économique du moment: production de tan pour le tannage des cuirs, broyage du blé, production de colorants pour les indiennes. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le moulin n’est plus utilisé que comme entrepôt.

Pièce essentielle du moulin, la roue actuelle qui sert à entraîner les meules situées à l’intérieur du bâtiment date du XIXe siècle. Elle a été sauvée grâce à la restauration minutieuse des Amis des monuments rouennais et du Centre d'histoire sociale.
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13 Moulin Saint Gilles
Outre la restauration de nombreux bâtiments industriels, le Centre d’Histoire Sociale de Haute-Normandie a vocation à remettre en état les machines qui ont animé ces usines. Le moulin Saint-Gilles restauré est ainsi devenu le siège de l’association et le conservatoire des machines à vapeur, matériel d’imprimerie et autres métiers à tisser qui ont fait vivre les hommes et les femmes de la région pendant plus d’un siècle.

Ce moulin est situé sur l'Aubette. Il apparaît au 12e siècle comme possession de l'abbaye Saint-Georges de Boscherville. Moulin à farine puis brièvement moulin à huile au 19e siècle, il se destine à nouveau à la farine puis est dédié au début du 20e siècle à la fabrication du mastic.
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14 Usine Fromage
Véritable cathédrale de l’industrie du 19ème siècle, l’usine Fromage constitue l’un des plus beaux témoignages du passé textile de l’agglomération rouennaise. Conçue à l’origine pour la fabrication de tissu élastique pour bretelles, jarretelles, ceintures et autres bandages orthopédiques, elle abrite aujourd’hui l’Ecole d’Architecture de Normandie.
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15 Moulin Saint Paul
Le moulin de Saint-Paul
Son existence est attestée à la fin du 12e siècle. Il n'a jamais été un moulin à farine car la faiblesse de sa chute ne lui permettait pas d'entraîner des meules. Il était affecté à des usages ne nécessitant pas une énergie hydraulique puissante. Il sert de moulin à aiguiser les couteaux au milieu du 15ème siècle durant une longue période, mais aussi à actionner une forge, à moudre une plante tinctoriale nommée alizari et au 19ème il actionne des machines à filer et des métiers à tisser. C'est dans cet atelier construit à côté du moulin que l'industriel Lucien Fromage va mettre au point son procédé de tissage du caoutchouc destiné à la fabrication de bretelles, qu'il développera dans l'usine construite par ses soins.
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16 Le canal et l'écluse du choc
Au XIXe siècle, l'Aubette et le Robec alimentaient une centaine de moulins, filatures, papeteries, imprimeries, etc. On considérait alors que le Robec était un affluent de l'Aubette, ce qui donnait à cette rivière un cours de 14 km. Sur la commune de Darnétal, il existe un endroit où les deux rivières se trouvent à 50 m l'une de l'autre ; un point de passage fut créé, que l'on appelle « le Choc », situé rue des Petites-Eaux, ce qui permettait de curer les rivières en envoyant les eaux de l'une vers l'autre et vice-versa. Le Robec canalisé coule plus haut que l'Aubette, qui coule vraiment au fond de la vallée. C'est le Robec qui rentrait directement dans la ville, presque au pied de l'abbaye de Saint-Ouen, pour redescendre vers la Seine. L'importance de ces deux rivières est particulièrement bien illustrée dans le Livre des fontaines de Rouen, par Jacques Le Lieur, édité en 1525.
Source de l'Aubette : Saint Aubin Epinay. Longueur : 7,9 km.
Source du Robec : Fontaine sous Préaux. Longueur : 9,3 km.
17 Teinturerie Tamboise
L'histoire de la teinturerie Tamboise illustre la conversion de nombreux établissements de la Vallée de l'Aubette qui étaient initialement spécialisés dans le tissage et qui, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, vont s'orienter vers la teinture du textile et l’impression des étoffes. L'ancienne teinturerie a finalement été transformée en théâtre.
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18 Église et Tour Carville, dite Henri IV
Tour classée du XVIe siècle dans le style gothique flamboyant et église du XVIe et XVIIe siècles inscrite aux Monuments Historiques. La tour dite « Henri IV » fut séparée du reste de la nef lors d’un incendie en 1562, pendant les guerres de religion, mais son flanc porte encore la trace de la toiture et des jointures qui la rattachaient au reste de la nef.
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19 Cidrerie Ponpon
Vieille fabrique artisanale et familiale rouennaise de cidre, en visitant l'entreprise vous découvrirez de multiples produits normands (Pommeau, Calvados, gelées, terrines…), des coffrets-cadeaux originaux typiquement normands grâce à l’apport d’artisans locaux. Pour les réceptions, cocktails, ils réalisent des apéritifs, dîners sur les thèmes de la Normandie en costumes traditionnels !
Du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h. Fermé le dimanche.
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20 Parc de la zone humide de Repainville
Ancien site maraîcher d’une surface de 10 hectares, la zone de Repainville est riche d’un fort potentiel environnemental : mares, cours d’eau, sources… le milieu aquatique y est partout présent. On y constate une grande diversité faunistique et floristique. S’agissant d’un écosystème particulièrement rare en milieu urbain, des actions de protection et de valorisation y sont engagées.
Deux zones maraîchères, une zone de jardins familiaux, une friche humide, dont le talus, longeant la voie de chemin de fer Rouen-Amiens, abrite trois sources alimentant une cressonnière, des vieux arbres et des biotopes.
Un parcours a été conçu, formant une boucle autour des jardins familiaux, avec des structures telles qu’une plateforme d’observation des mares, et un kiosque permettant l’accueil des publics pour l’observation des oiseaux. Un belvédère surélevé ainsi que des ponts pour le franchissement des ruisseaux et des bancs ont également été installés.
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21 Rue Pierre Lefebvre et rue Maugendre
Des industries textiles (teintureries) ont existé dans ces rues. Il ne reste aujourd’hui que des bâtiments mixtes, convertis en immeubles à appartements. On devine la présence d’un ancien grenier à étentes au dernier étage de l'ancienne teinturerie Thomassin et aux numéros 22 et 36 de la rue Pierre Lefebvre.
Les greniers à étentes sont des éléments caractéristiques de l’architecture industrielle du XVIIe siècle et spécifique de la région rouennaise. Ils permettaient un séchage à l’air libre, au vent et protégé du soleil et de la pluie. Écharpes et croix de Saint-André ont pour fonction de raidir les pans de bois.
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