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La rue des Bons-Enfants et son quartier historique (Circuit imaginé par l'Association quartier des Bons-Enfants)

à Rouen
1.6 km
1h 30min
Moyen
  • Circuit imaginé par l'Association quartier des Bons-Enfants.
    Cette balade vous emmène à travers le quartier des Bons-Enfants de Rouen et les éléments de son riche passé.
    Sources:
    - Archives municipales de Rouen.
    - Bibliothèque patrimoniale Villon Rouen.
    - Centre de documentation de l’architecture et du patrimoine, Service Régional de l'Inventaire, Rouen.
    - Divers bulletins des Amis des Monuments Rouennais (BAMR).
    - F. Farin Histoire de la ville de Rouen, édition 1738.
    - Eustache de La...
    Circuit imaginé par l'Association quartier des Bons-Enfants.
    Cette balade vous emmène à travers le quartier des Bons-Enfants de Rouen et les éléments de son riche passé.
    Sources:
    - Archives municipales de Rouen.
    - Bibliothèque patrimoniale Villon Rouen.
    - Centre de documentation de l’architecture et du patrimoine, Service Régional de l'Inventaire, Rouen.
    - Divers bulletins des Amis des Monuments Rouennais (BAMR).
    - F. Farin Histoire de la ville de Rouen, édition 1738.
    - Eustache de La Quérière Description historique des maisons de Rouen, 1926.
    - R. Quénédey, L’habitation rouennaise, Rouen, 1926.
    - F. Lemoine-J. Tanguy, Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen avant 1789, 2004.
    - Divers articles du Journal de Rouen et de Paris-Normandie.
    Texte et photos:
    Dominique Fossard président de l'Association quartier des Bons-Enfants.
    Dominique Fossard achète une maison au 44 rue des Bons Enfants fin
    1979 et y habite avec sa famille en 1982. En poste à l’étranger de 1990 à
    fin 2001, il revient au bercail pour prendre sa retraite. De 2004 à 2010,
    membre du conseil de quartier Vieux-Marché/Cathédrale, il agit, entre
    autres, avec les autres conseillers et les élus, à la réhabilitation de la rue
    des Bons Enfants “la mal famée”. Avec sa femme et 4 jeunes, il crée en
    novembre 2021 l’Association du Quartier des Bons Enfants (AQBE)
    toujours en vue du bien-vivre des habitants et de la défense du patrimoine
    dans ce quartier historique de Rouen.
    Christophe Gohée assistant de l'Association quartier des Bons-
    Enfants.
    Dès mon enfance, j'étais passionné par l'histoire enseignée au collège et
    tout particulièrement la civilisation gréco-romaine. J'ai commencé à
    prendre des cours de dessins et de reliure à l'école des beaux-arts de
    Rouen, puis le me suit orienté vers une formation au Centre des Arts du
    livre et de l'estampe (UCAD) à Paris afin d'étudier la reliure, la dorure et la
    restauration de livres anciens et modernes.. j'ai découvert par la suite
    l'univers de l'estampe en restaurant des oeuvres du 17e et 18e siècle à la
    Bibliothèque Nationale de France et à la bibliothèque Sainte-Geneviève à
    Paris. Voulant élargir mon champ d'action, je suis devenu Libraire chez
    Flammarion Centre Pompidou Paris, suivi d'une forme en histoire de l'art
    et en expertise d'objets d'art à l'Institut Supérieur des Art à Paris pour y
    créer ma propre galerie d'art spécialisée dans les oeuvres sur papier.
    © copyright Association quartier des Bons-Enfants – Rouen
    © copyright photos Christophe Gohée
  • Départ
    Rouen
  • Documentation
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  • Clientèles acceptées
    • Individuels
Points d'intérêt
1 L'église Saint-Pierre-L'Honoré (à l'angle de la rue des Bons-Enfants / rue Ecuyère)
Sa date de fondation est inconnue mais elle existait au 10e siècle ; elle a été<br>reconstruite au 16e siècle : trois nefs, pas de transept, une tour inachevée. Comme les<br>autres églises de la rue, elle était imbriquée dans les immeubles voisins : pas de<br>façade occidentale, entrée par le côté, rue des Bons Enfants.<br>L'église abritait la confrérie des aiguilletiers-faiseurs de lacets (à bouts ferrés pour<br>attacher les vêtements de l’époque)) et celle, plus importante, des grainiers (fabricants<br>d'étuis et fourreaux en cuir pour ranger les lames de couteaux). Elle est fermée en<br>1791, vendue en 1792 et transformée en un atelier de fonderie de cuivre : La fonderie<br>Saint-Pierre, en service jusqu’en 1839. Elle sera détruite au cours des années 1840-<br>1841 et remplacée par des immeubles sans caractère (n°97 et 97bis rue Ecuyère ; n°9<br>et 11 rue des Bons Enfants).<br>La fontaine, adossée à l'angle de l'église, datait de 1530 et a fonctionné jusqu'à la<br>démolition de l’église.
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2 Le Grand Hôtel des Bons-Enfants (au N° 15 de la rue des Bons-Enfants)
“Il existait un ancien logis très pittoresque, à l'usage d'hostellerie, qui avait conservé<br>son aspect du 18e siècle, avec sa vaste remise pour les hautes voitures des<br>messageries et du roulage et les galeries en encorbellement, sur lesquelles s'ouvraient<br>les chambres des voyageurs” (1). C'était là que se rendaient les coches d'Abbeville et<br>d'Eu. En 1770, il y avait aussi un courrier pour Aumale ; en 1827, les messageries de<br>Dieppe, de Gournay et de Beauvais y descendaient également.<br>En mai 1914, remises et galeries sont détruites pour laisser place à un garage, et bien<br>plus tard à une friperie pour devenir en 2007 des logements.<br>Dans cette rue, 2 autres hôtels : Ville d'Amiens au n°16 qui disparaîtra en 1861 et<br>l'Hôtel des Bons-Enfants ou l'Hôtel Leudet au n°86 qui deviendra en 1862 une<br>entreprise de carrosserie.<br>(1) Georges Dubosc Journal de Rouen, 25 mai 1914
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3 L'église Saint-Martin-sur-Renelle
Chapelle puis église paroissiale au 9e siècle, elle fut reconstruite au 16e siècle dans<br>un mélange de gothique pur et de style Renaissance.<br>Elle accueillait la confrérie des tanneurs-corroyeurs installés depuis le 12e siècle sur<br>les bords de la Renelle (ruisseau alimenté par la source Gaalor) et de tous les métiers<br>du cuir (rue Ganterie où les gainiers étaient installés) ainsi que la confrérie des<br>chaudronniers (rue Dinanderie).<br>A la Révolution, l'église Saint-Martin-sur-Renelle est fermée et vendue comme bien<br>national en 1792. Elle deviendra une remise à voitures à cheval et un atelier de<br>charronnage (où l’on fabriquait ou réparait ces voitures en bois aux roues cerclées de<br>fer). En 1861, lors du percement de la rue de L'Impératrice (rue Jeanne d’Arc), elle<br>sera détruite.
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4 L'église Sainte-Marie-la-Petite (synagogue) (à l'angle de la rue des Bons-Enfants / rue de l'Ancienne prison)
<br>L'église n'avait qu'une nef à quatre travées, terminée à l'est par un sanctuaire à trois<br>pans. L'entrée donnait sur la rue des Bons-Enfants. Elle abritait la confrérie des<br>teinturiers sur soie, laine, fil et toile, et celle des chandeliers. Fermée en 1791, l'église<br>est vendue, avec deux maisons et le cimetière en 1792 à un négociant. Un plancher va<br>partager l’édifice en deux : le rez-de-chaussée sert de magasin, l’étage de lieu de culte<br>anglican et d’école de quartier.<br>En 1864, elle est affectée au culte israélite. Fermée en 1940 par l’occupant allemand,<br>elle est transformée en centre de secours qui, le 31 mai 1944, est détruit par une<br>bombe anglaise faisant de nombreuses victimes. La synagogue est reconstruite et<br>inaugurée le 17 décembre 1950.
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5 L'Hôtel d'Argentré fin 17e siècle (au N° 65 rue des Bons-Enfants)
C’est une grande maison avec porte cochère, sans décor, assez austère.<br>On n’en connaît que les différents propriétaires dont le plus célèbre est, à<br>partir de 1720, Claude-Emmanuel Langlois de Colmoulins, président à<br>mortier au Parlement de Normandie pendant trente ans. Comme il doit<br>donner des réceptions dignes de son rang, la domesticité est importante.<br>Le président a tenu un livre de comptes de 1720 à 1730 (acquis en 2007<br>par les Archives Départementales) dans la vie du 18e siècle. Il décède en<br>1744.<br>L'hôtel passe alors de main en main pour appartenir pour peu de temps à la<br>famille d'Argentré puis à un marchand en 1860 et aux tissages Schuhl et<br>Hirsch de 1906 à 1963 (d’où la présence de rails dans la cour : des<br>wagonnets transportaient les rouleaux de tissus). Il est actuellement<br>partagé en copropriétés.
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6 L'Hôtel particulier dit ''d'ordre colossal' ( au N° 50 rue des Bons-Enfants)
“C’est un vaste logis du 17e siècle dont le rez-de-chaussée en pierre a<br>conservé sa grande porte à panneaux, tandis que, sous Louis XVI, les pans<br>de bois des deux étages se déguisaient au goût du jour. Pilastres doriques,<br>cannelés, frise comportant grecque et triglyphes, panneaux sculptés de<br>guirlandes au-dessus des fenêtres [...]tout cela est en plâtre et constitue une<br>façade de noble allure, complétée par des appuis de fer forgé.”<br>J. Lafond Vieilles maisons et hôtels de Rouen 1944<br>(1) “ordre colossal” : ordre architectural dans lequel les colonnes ou pilastres s’élèvent sur 2<br>étages ou plus
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7 Maison natale de Fontenelle (aux N° 100-102, rue des Bons-Enfants)
Bernard Le Bouyer de Fontenelle est né le 11 février 1657. Sa mère,<br>Marthe était la soeur des célèbres écrivains Pierre et Thomas Corneille.<br>Après des études au collège des jésuites (Lycée Corneille aujourd'hui) de<br>Rouen, il devient avocat et va à Paris où Thomas Corneille, son oncle<br>et parrain, va l’aider à se lancer dans les Lettres où il connaîtra la gloire. Il<br>meurt, presque centenaire, à Paris le 9 janvier 1757.
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8 Anciens Etablissements Porraz ( au N° 95, rue des Bons-Enfants)
Au N° 95, vous trouverez une enseigne en céramique émaillée typique du<br>20e siècle. Il s'agissait de l'entreprise Porraz (fumiste, poêlier, puis<br>chauffagiste) En 1928, sur le plan du nouveau numérotage des immeubles<br>suite à l'amputation de la rue des Bons-Enfants par le percement en 1861<br>de la rue de l'Impératrice (actuelle rue Jeanne d'Arc) sont indiqués les<br>noms des propriétaires ou des occupants. La famille possédait plusieurs<br>immeubles dans la rue dont le 86 – 88 qui seront détruits. Il s'agit là d'un<br>témoin du passé artisanal et semi-industriel du quartier.
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9 Résidence du philosophe Alain (1868-1951) (au N° 106, rue des Bons-Enfants)
Émile Chartier, dit Alain, est né le 3 mars 1868 à Mortagne-au-Perche<br>(Orne). Après le lycée de Lorient, il est nommé en octobre 1900 au poste<br>de philosophie du lycée Corneille de Rouen. En janvier 1903, il est nommé<br>au Lycée Condorcet, à Paris. Durant son séjour à Rouen, il habita au n°106<br>de la rue des Bons-Enfants, ce qu’il indique dans une lettre du 9 mars 1901<br>à Elie Halévy (philosophe et historien né en 1870 à Etretat).
“Toujours attentif à l’actualité, il va commencer d’écrire quotidiennement<br>dans la Dépêche de Rouen et de Normandie ses Propos du dimanche, puis<br>ses Propos du lundi, puis enfin ses Propos d’un Normand. Soit 3000<br>propos de 1906 à 1914, tous teintés de philosophie.”<br>D'après Association des Amis d’Alain dont le 1er président est André Maurois,<br>ancien élève d’Alain au lycée Corneille.
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10 Collège des Bons-Enfants et la Congrégation des Feuillants
Ce collège des Bons-Enfants (pas d’illustration) à qui la rue doit son nom a<br>été « établi en 1358 sur une grande place vide proche des murailles », près<br>de la porte Cauchoise. Il comprenait une chapelle et des classes séparées<br>pour les écoliers pauvres. En 1556, la ville s'approprie le collège.<br>En 1616, les Feuillants, religieux rigoureux, sont autorisés à s'y installer. A<br>la Révolution, leur monastère et leur église (reconstruite en 1646) sont<br>fermés et détruits. Le percement de la rue Lémery, en 1792, démantèlera<br>l'ancien site, ainsi que la création, en 1861, de la rue de l’Hôtel-de-Ville<br>(actuelle rue Jean Lecanuet).
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11 La rue Dinanderie
C'était la rue des dinandiers, des ferblantiers, des chaudronniers. On y<br>trouvait aussi des étuves ou bains publics ... parfois mal fréquentés. Elle<br>avait un jeu de Paume qui est devenu la salle Dinanderie pour les fêtes et<br>les réunions. Elle a même accueilli quelque temps la synagogue. Le jeu de<br>Paume a été démoli pour le passage de la rue de l'hôtel de ville de la rue<br>actuelle jean Lacanuet. Représentation d'un saint-Nicolas sculpté en haut à<br>gauche de la porte rouge. En haut à gauche de la porte rouge, on peut voir<br>les restes d'un saint Nicolas sculpté. Assez courant sur les maisons<br>rouennaises. C'est le saint patron des avocats, des prisonniers, commerçants,<br>célibataires, des écoliers.
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12 Maison dite «La cité de Jérusalem» (au N° 10, rue Etoupée)
Au bout de cette rue, se trouvait au Moyen-âge l'une des portes de la ville.<br>Condamnée ou '' Etoupée '' au 16e siècle, la rue prit ce nom.<br>La maison de pierre sur deux étages, au premier étage, figure un bas-relief<br>datant de 1580. Il représente en son centre la Jérusalem entourée de<br>remparts et encadrée de deux pèlerins. Dans la partie haute, on peut y voir<br>une tête de lion ainsi que deux têtes de femmes avec diadèmes. La lucarne<br>a la particularité d’avoir des fenêtres jumelées en plein cintre (en demicercle).<br>Ici, selon la version ésotérique, est représentée la Jérusalem Céleste, Terre<br>sainte, qui désigne le suprême état spirituel que chacun porte en soi. Le<br>pèlerin le plus âgé semble être le maître, celui qui conduit le jeune pèlerin,<br>le disciple, sur le chemin de la Connaissance [voir le compagnonnage et la<br>franc-maçonnerie]. Autre version plus courante : deux frères, partis<br>séparément en pèlerinage, pénètrent en même temps dans Jérusalem.
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13 Maison de la famille Toustain-Croismare (au N° 21, rue Etoupée)
Maison en pans de bois avec encorbellement. Le porche se compose de<br>pilastres en pierre à bossages avec chapiteaux corinthiens, entablement<br>avec architrave à perles, frise de rinceaux, corniche à oves. Blason encadré<br>de deux lévriers et surmonté d'un heaume aux armes sans doute de<br>Guillaume Tostain et de son épouse Anne de Croismare, deux familles de<br>parlementaires normands.<br>L’hôtel de Croismare se trouvait à l’angle des rues Saint-Patrice/Etoupée.<br>Il datait de la fin 16e début 17e s. et il a été profondément remanié au 20e<br>s. Son entrée se trouve maintenant au n°51 de la rue Etoupée : c’est une<br>copie de la porte en pierre du n°21 de la même rue. Une différence : le<br>heaume (le casque) est tourné à senestre (à gauche), position réservée, en<br>héraldique, aux bâtards. Erreur du sculpteur lors de la restauration ?
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14 Ancienne église Sainte-Croix-des-Pelletiers
A l'origine, ce n'est qu'une petite chapelle bâtie par le comte de Clères au<br>10e siècle. La chapelle Notre-Dame fut agrandie au 15e siècle et transformée<br>en église en 1533, prenant le nom de Sainte-Croix-des-Pelletiers en<br>référence aux marchands de pelleterie installés dans le quartier dont leur<br>fonction était de préparer et de vendre des fourrures. L'église est fermée en<br>1791 puis vendue comme bien national en 1792. Au 19e siècle, elle sert de<br>magasin et d'entrepôt de chai à vin pour se transformer en salle de conférence<br>et de concert après 1951, fermée en 2015.<br>A noter la présence d’une minuscule échoppe unique en France. Devenu<br>rare on trouvait souvent dans ces appentis l'écrivain public ou le vendeur<br>de chandelles.
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15 Fontaine Sainte-Croix-des-Pelletiers
A la requête des paroissiens de Sainte-Croix-des-Pelletiers, la ville accepte<br>le 11 août 1633, de faire construire une fontaine. Elle est érigée dans le<br>mur du cimetière, au nord de l'église.
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16 L'Hôtel de Rebourg (au N° 21, rue Sainte-Croix-des-Pelletiers)
Cet hôtel particulier présente, côté rue, “un haut portail de pierre cintré,<br>fermé par des vantaux de bois sobrement ouvragé, orné à la clé d’une tête<br>sculptée et surmonté d’un fronton triangulaire simplement mouluré en<br>creux mais soutenu par deux belles consoles ornementales”. (1) Côté cour,<br>de part d’autre du portail richement décoré, des remises pour voitures à<br>cheval et des écuries. Au fond de la cour, le logis principal en pierre blonde<br>et ses deux ailes de même hauteur datent du 18e siècle. Le jardin a disparu.<br>L'Hôtel a été rénové en 1989 et partagé en 17 logements.<br>(1) Michel Benoist Les hôtels particuliers de Rouen AMR Lecerf Rouen-offset 2002 p.207
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17 Hôtel de Basquevillle (aux N° 11-13 rue de l'Ancienne Prison)
Cet hôtel particulier (reconstruit au 18e s.) a appartenu de 1711 à 1792 aux<br>Bigot, famille normande de parlementaires. Il a été utilisé par un fabricant<br>de chaussures au 19e siècle, ce qui explique les deux sabots rouges de part<br>et d'autre de la porte cochère ornée d'une tête d'Hercule. Il a été rénové en<br>1989, 11 appartements y ont été créés, mais la cour et la salle de réception<br>ont été conservées.
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18 Ancienne église Saint-Vigor (au N° 9, rue des Béguines )
l'origine, c'est une église romane édifiée au 12e siècle, transformée en<br>style gothique au 13e siècle, puis rebâtie plus modestement au 16e siècle.<br>En 1791, elle est désaffectée et occupée par le culte protestant et revendue,<br>avec le presbytère et trois maisons, en 1793. Elle est transformée en<br>magasin et habitation. Un fabricant de sabots y habite. Puis en 1857, elle<br>sert d’atelier de carrosserie ; une partie de l’église est abattue. Les<br>bombardements du 19 avril 1944 détruisent les maisons alentour et<br>remettent à jour les ruines de l’église qui seront détruites en 1951. (1)<br>Il ne reste aujourd'hui que quelques arcades gothiques visibles dans une<br>cour d'immeuble au n°9 de la rue des Béguines.
<br>(1) G. Pailhes La démolition de l’église Saint-Vigor Paris-Normandie 27/01/1951.
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19 Les béguines
Le berceau de cette communauté de femmes serait, à la fin du 12e siècle,<br>la ville de Liège.<br>Les Béguines furent installées à Rouen en 1260, elles reçurent l'appui d'un de ses proches l'archevêque de Rouen Eudes Rigaud proche compagnon du roi Louis IX (saint Louis) qui “en sema presque partout dans son royaume”.<br>Les Béguines étaient des veuves ou des célibataires, nobles ou roturières, qui décidaient de leur plein gré de vivre en communauté sans être dans un couvent et sans à avoir à prononcer de voeux. “Elles menaient une vie religieuse simple et pratique, un partage de la vie entre la prière et le travail, une volonté de se mettre au service des déshérités.” (1). Elles dépendaient, non des autorités ecclésiastiques, mais du roi de France qui leur versait une rente.
Leur béguinage originel se trouvait au début de l’actuelle rue de Vieux-Palais; Mais les Béguines en furent expropriées lors de la construction de la forteresse par le roi Henri VI d’Angleterre, et elles s'installèrent en<br>1444 dans la rue alors nommée Saint Vigor. En 1631, elles sont remplacées par les Bénédictines. De leur présence, il ne reste qu'un vestige de la chapelle transformée en logement.
<br>(1) Pierre Héliot Histoire des ordres et congrégations séculières T.VIII, p.6.
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