Les tombes déplacées
La cathédrale est une véritable nécropole, où des centaines de squelettes reposent dans l’attente du Jugement dernier. Peu d’entre eux sont encore sous
leur plaque funéraire d’origine, celles-ci ayant été déplacées au gré des aménagements liturgiques ou des effets de mode.
Au rez-de-chaussée de la tour de Beurre, les plates-tombes déplacées ont été fixées aux murs afin d’éviter que les visiteurs ne marchent dessus. Leur conservation tient à leur qualité artistique. Parmi elles, celle de Nicholes Gibouin († 1320) présente la seule inscription en français sur une tombe du XIVe siècle ; celle d’Étienne de Sens († 1282) représente un chien en train de ronger un os au pied du défunt ; en face se trouve celle de Denis Gastinel († 1440), juge au procès de Jeanne d’Arc, l’un des rares à s’être opposé à ce qu’elle soit soumise à la torture.
À proximité se trouvent deux magnifiques statues funéraires en marbre : celle de Claude Groulard († 1607), Premier président du Parlement de Normandie, et celle de sa femme, Barbe Guiffard († 1599). Originellement situées dans l’église des Célestins (aujourd’hui disparue), elles ont déménagé à trois reprises avant d’être placées dans la cathédrale, bien loin des dépouilles qu’elles étaient censées recouvrir.
















