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Parcours Vélo patrimoine autour d’Elbeuf, entre Seine et ville

à Saint-Aubin-lès-Elbeuf
20.5 km
  • Véritable colonne vertébrale de la vallée d’Elbeuf, la Seine, à la fois site naturel, mais aussi lieu de passages, de loisirs ou de travail, forme ici une boucle que l’on vous propose de découvrir, à vélo, en passant d’une rive à l’autre.

    En longeant son cours, vous ferez un voyage dans le temps et l’espace et vous découvrirez églises, usines, et châteaux mais aussi des cygnes, un drôle de donjon et même un cirque !

    Parés pour l’aventure ?


    Quelques consignes et infos pour profiter...
    Véritable colonne vertébrale de la vallée d’Elbeuf, la Seine, à la fois site naturel, mais aussi lieu de passages, de loisirs ou de travail, forme ici une boucle que l’on vous propose de découvrir, à vélo, en passant d’une rive à l’autre.

    En longeant son cours, vous ferez un voyage dans le temps et l’espace et vous découvrirez églises, usines, et châteaux mais aussi des cygnes, un drôle de donjon et même un cirque !

    Parés pour l’aventure ?


    Quelques consignes et infos pour profiter pleinement de ce parcours à vélo

    Vous emprunterez en partie « La Seine à Vélo ». Cet itinéraire cyclable continu de 430 km mène de Paris à la mer et traverse le territoire de La Métropole Rouen Normandie sur 100 km de véloroute. Alors n’hésitez pas à poursuivre votre périple cycliste.

    Côté sécurité, empruntez les pistes cyclables autant que possible. Mettez pied à terre dans les zones de circulation dense. Traversez sur les passages piétons et respectez bien le code de la route !
  • Départ
    Saint-Aubin-lès-Elbeuf
  • Documentation
    Les fichiers GPX / KML vous permettent d'exporter le tracé de votre randonnée sur votre GPS (ou autre outil de navigation)
  • Clientèles acceptées
    • Individuels
Points d'intérêt
1 Gare d’Elbeuf-Saint-Aubin
La gare de Saint-Aubin est aussi, depuis le 19e siècle, la gare d’Elbeuf. En effet, craignant l’émigration des ouvriers rouennais, Elbeuf ne s’est dotée d’une gare qu’en 1883 lors de la réalisation de la ligne Rouen-Orléans.

La gare est reconstruite dans les années 1930 avec un décor en faux-pans de bois dans le style néo-normand.
2 Eglise Saint-Aubin : à la rencontre de Jacques-Eugène Barthélémy
L’édifice a été construit lorsque Saint-Aubin-lès-Elbeuf s’appelait encore Saint-Aubin-jouxte-Boulleng. Sous l’influence des abbés de Saint-Ouen de Rouen, une première église est construite au 14e siècle : il en reste aujourd’hui le clocher. Maintes fois remaniée, elle est finalement reconstruite entre 1844 et 1865. Les plans sont de Jacques-Eugène Barthélémy (1799-1882), architecte diocésain que nous retrouverons souvent sur notre parcours.
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3 La plage aux cygnes
Jusqu’au milieu du 19e siècle la Seine n’avait pas le visage qu’on lui connaît aujourd’hui. De nombreuses îles occupent alors le lit du fleuve, forment des bras secondaires et compliquent la circulation. Les travaux menés sous le Second Empire consistent à relier les îles à la rive, afin de ne créer qu’un seul chenal au tirant d’eau plus profond.

Ne demeurent de ces îles que leurs noms donnés aux quartiers voisins : Olivier, Saint-Gilles….

Toujours inondables, les anciens bras sont pour partie occupés par des jardins familiaux et des zones herbeuses. Le chemin que nous empruntons est hérité de ces grands bouleversements.
Quelque peu insolite à nos yeux la plage de sable descendant vers le fleuve rappelle que de nombreuses communes des bords de Seine possédaient de tels lieux de baignade et d’accostage.
C’est aujourd’hui la demeure habituelle d’une colonie de cygnes !
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4 Les écluses
Jusqu’à Elbeuf, la relative profondeur de la Seine permet de ressentir l’effet de la marée. Plus en amont, à Martot, dans l’Eure, un palier gênait autrefois la navigation fluviale. Un barrage en bois y fut donc construit.

Pour passer plus aisément d’un niveau à l’autre, deux écluses de 53m et 151m de longueur furent construites ici à Saint-Aubin entre 1881 et 1886. Elles étaient également un lieu de promenade prisé des familles venant observer l’ouverture des portes et le passage des bateaux.

Avec la suppression du barrage de Martot en 1939, les écluses perdirent leur rôle et furent transformées par la suite en un petit port de plaisance.
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5 Chez les sœurs…
A flanc de colline, se dresse l’imposant couvent des Sœurs du Sacré-Cœur. Fondée en 1818 par Geneviève Féret, cette communauté compta jusqu’à 500 religieuses réparties dans plusieurs couvents de Normandie. Elles se consacraient à l’instruction des enfants pauvres, notamment en milieu rural.

Le couvent de Saint-Aubin servait de maison-mère et fut construit vers 1896.
Tout au long du 20e siècle, le couvent accueillit les religieuses malades et âgées, une école ménagère puis un centre d’accueil pour personnes en difficulté. Poursuivant leur œuvre d’aide aux démunis, une vingtaine de sœurs font encore vivre les lieux aujourd’hui.

Non loin, en poursuivant le chemin qui vous mènera au pont, vous pourrez apercevoir à droite le Château des Terrasses, également construit à flanc de colline. De style néo-classique il a été construit au début du 19e siècle par un drapier local. Sa pierre jaune, sa toiture plate et ses terrasses descendant vers la Seine lui donne l’aspect d’une villa italienne.
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6 Bienvenue au club
Imposant avec ses façades de pierres et de briques, l’Hôtel de Ville est édifié de 1865 à 1871. Le jardin est aménagé quelques années plus tard et conserve quelques-unes des essences d’origine.

Autre témoin de la prospérité de l’industrie elbeuvienne au milieu du 19e siècle, le Cercle des Commerçants. Construit en 1865, ce bâtiment est le lieu de rencontre des notables de la ville. Il faut, pour en devenir sociétaire, être âgé d’au moins 21 ans, n’avoir encouru aucune condamnation et payer une cotisation annuelle de 80 francs. Son règlement y interdit toutes discussion politique ou religieuse.
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7 Faire du drap !
Vous pouvez observer, surplombant le quartier, une maison bourgeoise construite en brique rouge à haute toiture d’ardoise. Il s’agissait de la demeure d’un des plus grands manufacturiers de la ville, et parlementaire : Victor Grandin (1797-1849).
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8 L’église des tisserands
Surplombant l’ancien quartier du Puchot, l’église Saint-Etienne est construite à partir du 15e siècle. Il s’agissait de la paroisse primitive du bourg d’Elbeuf. Bénéficiant de la magnificence des seigneurs d’Elbeuf mais aussi des corporations, elle bénéficie d’un très bel ensemble de vitraux (16e s) et d’un décor baroque (18e s). Ses tuiles vernissées colorées ont été restituées mais rappellent l’usage courant de ce matériau dans la vallée de la Seine au Moyen Âge.
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9 Quartier Blin & Blin / Fabrique des Savoirs
Exemple réussi de réhabilitation, le quartier Blin & Blin mêle aujourd’hui habitat, lieux d’enseignements, services et établissements culturels.
Vous pouvez y visiter la Fabrique des Savoirs.
A la fois musée et centre d’archives, la Fabrique des Savoirs dispose de collections très diverses liées à l’histoire locale. Au rez-de-chaussée, le Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP) vous permettra de comprendre l’évolution du territoire.

Des arceaux à vélo sont à votre disposition pour une halte à la Fabrique des Savoirs
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10 L’église de l’Immaculée Conception
Une autre église de notre architecte Barthélémy vous attend. Une borne vous permettra d’en apprendre davantage sur celle-ci.

A noter, dans l’église, le monument aux morts de la paroisse réalisé par une artiste peintre originaire d’Elbeuf : Berthe Mouchel.
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11 D’Uggade à Caudebec-lès-Elbeuf
Caudebec était une cité déjà connue à l’époque gallo-romaine sous le nom d’Uggade. De nombreuses découvertes archéologiques ont permis de révéler son passé enfoui sous terre. Son nom actuel est hérité du scandinave et signifie littéralement « le froid ruisseau ».

La rue du Général de Gaulle est une voie ancienne autour de laquelle l’urbanisation s’est concentrée au 19e siècle. Plus récemment, les nombreux commerces ont été agrémentés d’enseignes en fer forgé témoignant de leur activité.
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12 L’église Notre-Dame : encore lui !
L’église a plusieurs particularités. La plus visible est la devise républicaine « Liberté-Egalité-Fraternité » apposée sur son fronton durant la IIIe République. La seconde est son orientation inversée : le chœur regarde vers l’Ouest ! Si l’église conserve un clocher du 12e siècle et des parties du 16e siècle, l’essentiel fut reconstruit par notre fameux Barthélémy. L’intérieur présente un décor complet représentatif du néogothique développé par cet architecte : il fut le premier à construire une église intégralement dans ce style à Bonsecours près de Rouen en 1839.
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13 De l’usine à l’école…
La ville d’Elbeuf ne fut pas la seule à profiter de l’essor industriel : Caudebec bénéficia également d’une intense activité comme en témoigne certains bâtiments (usines, logements ouvriers…)
L’usine de drap de laine Revel construite vers 1840 est un beau témoin de cette expansion mais c’est aussi un exemple précoce de réhabilitation. Fermée à la fin du 19e siècle, la fabrique est devenue par la suite une école publique.
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14 Saint-Pierre-lès-Elbeuf : toujours lui !
Un élément atypique attire ici l’attention : surnommé le Donjon, n’allez pas y voir le vestige d’une ancienne place forte ! Datant du 19e siècle, cette tour faisait partie d’une installation hydraulique complexe. Grâce à un système de moulin à vent, l’eau d’un puits était pompée et permettait à la propriété avoisinante de jouir de l’eau courante.
La ville disposait par ailleurs de nombreux points d’eau : en 1938, 200 puits étaient répertoriés soit 1 pour 4 habitants ! Certains sont encore visibles aujourd’hui.

Le centre-ville que nous connaissons est une création du milieu du 19e siècle. A mi-chemin entre Caudebec et Saint-Pierre-de-Liéroult, une commune nouvelle est fondée au croisement de deux routes principales à l’emplacement du hameau de la Bretèque.

L’église Saint-Louis est héritée de cette époque : sa construction fut décidée en 1852 afin de satisfaire les habitants qui jugeaient le hameau trop éloigné d’un lieu de culte. Les formes de cette église ne laissent aucun doute sur son auteur… C’est encore notre cher Barthélémy !

En 1881, une mairie est construite face à l’église. Le bâtiment est transformé en 1930 dans un style néo-normand avec l’ajout de faux pans de bois en béton.
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15 Une ville d’eau
La route de la Villette qui vous emmène désormais à Martot présente une variété de bâtiments témoignant de la coexistence au 19e siècle de fermes et de petites fabriques.

A cheval sur les départements de l’Eure et de la Seine-Maritime, l’Oison est une rivière de 16 kilomètres de long, qui traverse Saint-Pierre-lès-Elbeuf et se jette dans la Seine. Une importante culture maraîchère se développe dans la commune grâce à ce cours d’eau canalisé en 1971.

Sa vallée a vu s’installer de nombreux moulins bénéficiant de l’énergie hydraulique et de la proximité géographique des cités drapières de Louviers et d’Elbeuf.
16 Martot, château Grandin de l’Eprevier
Le château de Martot a eu plusieurs vies. Construit à partir de 1734 par le seigneur de Boucourt, il est racheté cent ans plus tard par un important manufacturier local : M. Grandin de l’Eprevier. Passant de mains en mains, il devient dans les années 1950, un pensionnat pour jeunes filles. A la fin des années 1970, l’hôpital d’Elbeuf en fait une maison de retraite avant qu’il ne soit racheté en 1999 par l’actuelle communauté d’agglomération Agglo Seine Eure qui l’a fait restaurer. Il sert aujourd’hui de lieu de réceptions et séminaires.
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17 Deux églises pour un village
Dans le parc du château demeure une chapelle du 18e siècle. Les habitants du village avaient l’habitude d’y écouter la messe. Gêné par leur présence, M. Grandin de l’Epervier, propriétaire du château et maire de la commune entre 1843 et 1870, décida de financer à cette époque la construction d’une nouvelle église en dehors de son domaine. C’est cet édifice, consacré à saint Aignan, que l’on peut voir le long de la grand-route.

Sur la route qui rejoint la Seine, le village conserve de nombreux corps de ferme typiques avec leurs hauts murs de pierre et leurs entrées charretières.
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18 Quand Seine et Eure se rencontrent…
C’est ici que se marient les eaux de la Seine et de l’Eure. A l’origine la confluence se trouve en amont mais les travaux de 1934 ont rallongé d’une dizaine de kilomètres l’Eure, séparée du fleuve par une digue artificielle.
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19 D’un pont à l’autre
Le franchissement de la Seine est un enjeu crucial pour les communes installées dans les boucles. Si avant le 19e siècle, les habitants de Saint-Aubin traversent grâce à des bateaux, un premier pont suspendu est construit entre 1839 et 1843. Il est prolongé par un petit pont également suspendu sur le bras de Saint-Aubin. Après la Première Guerre mondiale, il prend le nom de l’aviateur Guynemer. Détruit en 1940, il est reconstruit et remis en service en 1953.

Afin de relier Elbeuf à la gare de Saint-Aubin, un pont de fer est construit par la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest. Il est ouvert en 1864 et accueille même une ligne de tramways en 1898 ! Ces constructions concourent au désenclavement de cette commune rurale qui s’industrialise.
Détruit lui aussi en 1940, le pont de fer est remplacé par le pont Jean-Jaurès en 1964 plus adapté au trafic automobile.
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20 Cirque-Théâtre et champ de foire
A l’est du centre ancien d’Elbeuf, s’étendaient jusqu’au début du 19e siècle des prairies humides. Dans les années 1820, une partie de ces terrains est surélevée et asséchée afin d’accueillir les rassemblements publics. Chaque année au mois de septembre, l’espace est occupé par la foire Saint-Gilles fondée au 12e siècle à Saint-Aubin et transférée sur la rive gauche de la Seine depuis. Grand marché de la région pour la laine et les moutons à l’origine, elle est devenue une fête foraine très populaire. Au 19e siècle, le passage régulier des cirques itinérants donne l’idée de doter la ville d’une structure polyvalente : c’est chose faite en 1892 avec la construction du Cirque-Théâtre. Son histoire vous est contée sur la borne.

En face de l’entrée de la salle de spectacle se trouve la maison natale d’André Maurois (1885-1967). Ecrivain et académicien, Emile Herzog de son véritable nom, appartenait à l’une des familles d’Alsaciens émigrés à Elbeuf après l’annexion prussienne de 1871.
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